dimanche 20 décembre 2009

Prime de Noel RMI/RSA annulée dans les Hauts de Seine

La sarkozie se distingue une fois de plus par son immense générosité.

Après n'avoir augmenté le smic que du minimum légal, sans le moindre coup de pouce (ce qui entrainera une hausse des salaires insultante - proche de l'aumône (de l'ordre de 4 à 5 euros/mois) - et inférieures aux diverses augmentations attendues telle que celle du carburant +13 centimes par litre pour cause de taxe carbone, voici que le département pilote de la sarkozie, son coffre fort, le lieu de tous les secrets et magouilles politico-financières des grenouillants arrivistes détenant actuellement le pouvoir se distingue.

Les Hauts de Seine, accessoirement département le plus riche de France viennent de signifier que le Conseil Régional refusait cette année de distribuer la fameuse prime dite de Noêl.

Ne pas se tromper, c'est peut être encore Devedjian qui dirige mais il ne s'agit que d'appliquer les préceptes sarkoziens, pas d'argent pour les pauvres, faignasses supposées (ou avérées selon le dogme sarko droitiste).

Non, dans le 92 et les ministères amis, on veut bien augmenter les cabinets jusqu'à avoir des effectifs pléthoriques, augmenter de même les salaires de tous ces zélés petits soldats agissants au moindre claquement de talonnettes, là, budget national ou local, il y a de l'argent.

Mais les classes modestes, ou laborieuses si on revient sur une lutte des classe soit disant enterrée même vue de gauche et les "en marges du travail", exclus ou "non méritants, pour eux, NIB, que dalle, nada.

Pauvre dans les coins riches, vous pouvez vous brosser, consolez vous, pensez que vous permettez à tous ce messieurs de se gaver de petits fours ou de budgets coms énormes grâce aux économies réalisés sur votre dos.

Joyeux Noël, les fauchés, et bonne année 2010 au million de chômeurs qui sortiront des dispositifs d'indemnisation cette année.

Pas grave, pour masquer ça, continuons de vociférer lors de débats inutiles, montés de toutes pièces, telle cette fort opportune et nauséabonde identité nationale (démolie ici par Badiou), manière de stigmatiser l'autre et de grapiller de voix FN.

Putain, que faut-il pour secouer les marchands de sable qui nous endorment ? Quand se réveilleront et s'uniront les chômeurs, RSAistes, petits retraités, smicards et autres cocus et oubliés du sarkozysme triomphant, celui qui s'autocongratule en nommant une dinde comme Lagarde "Ministre e l'Année" (pour son excellente application de la gouvernance dite au doigt mouillé) ?

Merci à Ba pour le lien à l'origine de ce billet.

vendredi 18 décembre 2009

Palmarès des Nicolas d'Or 2009


logo officiel par CC



Blogueurs, blogueuses,


Le palmarès est tombé.

L’année 2009 fut de toute évidence une année politique, particulièrement chargée. Les polémiques ont succédé aux réformes et ont rythmé de manière quasi continue la vie médiatique de notre pays.

Dans ce tumulte, la blogosphère a pris part aux débats en produisant plusieurs milliers d’articles. Toujours sur le qui-vive et sans cesse à l’affût des moindres faits et gestes, fulgurances et balivernes de la vie politique.

Pourtant la blogosphère politique reste plus que jamais une constellation brumeuse, un espace exubérant et insaisissable, bref un monde en perpétuelle mutation. Des blogueurs libéraux à ceux prônant le retour au collectivisme, l’interconnexion ne relève pas toujours de l’évidence.

Pourtant au-delà des différences idéologiques et des querelles de clochers, la blogosphère est parfois capable de s'exprimer de concert. A l'initiation du projet cela était notre intime conviction. Mais surtout notre moteur.

Aujourd’hui 35 blogueurs d'opinions diverses (dont moi même en toute modestie) participent à l'élaboration et à la remise de sept prix. Ils décernent des comportements d'hommes ou de femmes politiques plus ou moins vertueux, mais marquants.

Les Nicolas d'or ? Pourquoi ?Les blogueurs ont pensé que puisque les Bourbons avaient leurs Louis d’or, la famille de Nagy-Bocsa méritait bien qu’on lui rende hommage avec l’attribution des Nicolas d’or. De plus quoi que l'on en dise ou pense, N. Sarkozy bat le tempo de la vie politique française. En ce sens nous lui devons au moins ça.

Le palmarès.

Le voici.

Le "Nicolas" d'or de la phrase de l'année :

Jacques Séguéla : "Si à 50 ans on n'a pas une Rolex, on a raté sa vie" sur France 2, le 13 février 2009

Le "Nicolas" d'or du fantôme politique de l'année :

Fadela Amara

Le "Nicolas" d'or du coup d'éclat politique de l'année :

Le retour de Daniel Cohn Bendit et le score d'Europe Ecologie aux Européennes

Le "Nicolas"d'or de l'arnaque économique de l'année :

La moralisation du capitalisme

Le "Nicolas" d'or du bide politique de l'année :

Jean Sarkozy et l'EPAD

Le "Nicolas" d'or du Coup de pelle de l'année :

N. Sarkozy : "Les journalistes, ce sont des nullards, il faut leur cracher à la gueule, il faut leur marcher dessus, les écraser. Ce sont des bandits. Et encore les bandits eux ont une morale". (source : http://www.slate.fr/story/3947/sarkozy-les-journalistes-il-faut-leur-cracher-a-la-gueule)

Le site Internet de l'année :

Jean-Luc Mélenchon



On avait cru la page du « bling-bling » définitivement tournée, Séguéla l’a remise au goût du jour avec maestria. C’est donc fort logiquement que les blogueurs ont retenu sa phrase devenue culte : « Si à 50 ans, on n’a pas de rolex, c’est qu’on a raté sa vie ».

De l'incandescence à l’obscurité des limbes, il n’y a parfois qu’un pas, allégrement franchi par la fantomatique Fadela Amara. La blogosphère dans sa grande générosité a tenu à saluer la vacuité de son action politique. Elle s'est enfermée dans un palais, et lambine sous les lambris dorés.

Le coup d’éclat politique revient à Dany le rouge pour avoir redonné vie à des Verts aux bords de la crise de nerf. Il a sans nul doute réalisé le coup politique de l’année lors des élections européennes.

En matière de bides politiques, Jean Sarkozy s’est imposé à tous comme une évidence. Sa candidature à la tête de l’EPAD a défrayé la chronique et a même fait vaciller les plus convaincus à l’UMP. Sacrée performance.

Au menu des bluettes racontées au tout grands, "La moralisation du capitalisme" martelée avec trémolo est un chef d'oeuvre du genre. À ce titre, elle a supplanté tout les autres thèmes.

En avril 2009, le Canard enchaîné relatait les propos fleuris que le chef de l'état destiné à nos cousins journalistes : "Les journalistes, ce sont des nullards, il faut leur cracher à la gueule, il faut leur marcher dessus, les écraser. Ce sont des bandits. Et encore les bandits eux ont une morale". Que pense-t-il des blogueurs ?

Il ne se contente plus d'haranguer les foules, d'emplâtrer les journalistes et ses débatteurs. J. L. Mélenchon déboule sur le web 2.0. Ergonomiques, bien écrits, photos décalées, il est plébiscité par le geeks de la politosphère.

Le Pearltree

Une présentation synoptique des résultats est disponible sur pearltrees. Voici le code HTML de la perle. (l’insertion se fait de la même manière qu’une vidéo)


Les participants

Laure Leforestier
Olympe
Le Monolecte
MrsClooney
Caréagit
Yann Savidan
H16
Ruminances
Le Privilegie
Luc Mandret
Frednetick
Antidote
Abadinte
Jean-Paul Oury
Falcon Hill
Intox2007
Crise dans les médias
Les bonnes nouvelles de Slovar
Seb Musset
De tout et de rien
Horizons
Le Pavé
Eric Mulhouse
Pensez Bibi
Disparitus
Dedalus
Coucou
Sarkofrance
Partageons Mon Avis
Peuples
Le volontaire
Marc Vasseur
Reversus
Piratage(s)

La vidéo (officielle) :)
http://www.youtube.com/watch?v=vqHYT-O5zL8

mercredi 16 décembre 2009

Quechua, t'es pas content ?

Jeu de mots douteux mais ça pourrait être la réponse de Sarko sur le sort des SDF, pas logés, mal logés et autres en cette période de froid.

Phrase à laquelle il pourrait être tenté, intérieurement, ou du moins loin d'espiègles et trop présents micros, d'ajouter "cons de pauvres".

Rappelons cependant ce que disait notre mini conducator, il y a 3 ans :

« Je veux, si je suis élu président de la république, que d'ici à deux ans, plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d'y mourir de froid.
« Parce que le droit à l'hébergement, je vais vous le dire, c'est une obligation humaine.
« Mes chers amis, comprenez-le bien : si on n'est plus choqués quand quelqu'un n'a pas de toit lorsqu'il fait froid et qu'il est obligé de dormir dehors, c'est tout l'équilibre de la société où vous voulez que vos enfants vivent en paix qui s'en trouvera remis en cause. »

Nicolas Sarkozy

Sur le même sujet : Pat (qui a lancé l'idée d'une chaîne), Alicia, Lucien et Béa, Segolin, Fred, Renard, Jean Georges, Philippe, Sixtine, Sylvie, Karine, Jacques, Nicolas, Olive, Poireau, Dédalus, Rva

jeudi 10 décembre 2009

Le CRS, nouvelle arme contre le chômage

Petit retour sur les manifs de chômeurs et précaires qui se sont déroulées le samedi 5 décembre 2009.

Accueillies avec une relative indifférence, commentées avec distance par les sachants des médias, on pourrait presque croire qu'un chômage en pleine explosion couplé à l'ébauche d'un mouvement rassemblant tous les tombés au feu de l'économie décérébrée - façon monopoly joué par des Picsous sociopathes - n'est qu'un épiphénomène, un truc sans importance comparé à la santé de Jauni ou aux éructations quotidiennes de Lefebvre. Bref, un truc qui ne mérite pas qu'on s'y attarde.

Zappons tout ça, allons mater Miss France (enfin, c'était le programme de samedi),soyons désinvoltes, n'ayons l'air de rien (Tostaky).

Si pour la propagande officielle, il suffit de traiter par le mépris cette populace que l'on ne saurait voir pour la faire disparâitre, elle, et les raisons de son mécontentement, le pouvoir en place n'est pas forcément de cet avis et aurait peut être même peur d'une contagion.

Ainsi, à Rennes, on emploie les grands moyens pour empêcher les rassemblements de gueux, pan, le truc le plus efficace contre le chômage, enfin plutôt contre le chômeur, la matraque.

C'est le nouveau dialogue social, cause à mon CRS, ça l'intéresse, ça l'intéresse plus que les syndicats, plus que les politiques. En criminalisant (gardes à vues), réprimant, et en intimidant, on tente de dissuader, de tuer dans l'oeuf tout mouvement.

Quelques politiques étaient cependant de la partie à Rennes, les Verts, le NPA, le Parti de Gauche et , ah, non, pas le PS.

Apparemment, le PS n'est pas intéressé par ce genre de trucs, trop occupé à savoir si Ségolène est folle ou pas, si DSK est le recours, ou si le filon Peillon sera payant...

Pourtant, ce qui s'est passé à Rennes n'est pas anodin, la répression a été décidée par la future tête de liste UMP pour les Régionales en Bretagne, l'actuelle préfet(te)

mercredi 9 décembre 2009

Chez eux aussi, on parle de sarko et de ses conceptions fumeuses de la laicité

La tirade sarkozienne sur la situation suisse et son hypocrisie sur l'accueil fait aux "étrangers" dans notre bon pays, celui des charters et de l'identité Nationale, ainsi que ses curieuses conceptions des principes de la laïcité n'a pas fait qu'attirer mon attention ; d'autres bloggers, et non des moindres, en parlent d'autant que circule parallèlement une chaîne sur la laïcité


Vous pouvez ainsi lire Nicolas, CC, Des pas Perdus,qui en profite pour nous signaler une pétition à ce sujet chez Sophie,Peuples, H16, le Coucou,Juan, Unhuman et également Hermès.

Voilà, un même sujet , avec quelques variations, des visions qui se confortent ou s'affrontent, par exemple dans les commentaires chez les divers cités, en tout cas, un débat intéressant et auquel participe des blogs de toutes tendances politiques (désolé si j'ai oublié du monde).

Sinon, pour se remettre de ça, vous pouvez toujours lire chez Ruminances un billet sur Mort à crédit (ben oui, Céline, ok, on connait l'histoire, mais c'est un géant de la littérature) ou une chronique drôlissime de Poireau.

Quoi, trop de liens ? ben, pas encore capté vraiment le nouveau fonctionnement de Wikio et, quand est billet mérite de l'attention, comment faire sans le signaler ?

mardi 8 décembre 2009

Sarkozy et l'appel à la prière

Jusqu'ici, la Suisse était célèbre pour ses stars réfugiées fiscales, ses banques au secret bien gardé et si peu regardantes sur l'origine des fonds, son chocolat et son fromage à trou (sans oublier Guillaume Tell et la neutralité), depuis peu, elle est surtout connue pour son refus des minarets.

Un refus qui, certes fait suite à une initiative populiste des droites chrétiennes, mais est également le résultat d'un vote populaire qu'il convient d'entendre, voire de comprendre ou de respecter, s'agissant après tout d'une affaire de souveraineté nationale suisse et non d'une affaire sur laquelle certains pourraient se prononcer.

L'ONU peut tempêter, il ne s'agit pas de l'interdiction du culte musulman, la question portait sur les minarets, minarets qui ne sont jamais que des ornements, non obligatoires ou nécessaires, des mosquées. Il ne me semble pas que la construction de mosquées ait été interdite, que la liberté de culte soit menacée.

Faux débat repris en boucle par les médias internationaux aussi bien que ceux du pays de la préférence nationale, toujours plus prompts à voir du racisme à l'étranger (bien que dans le cas du vote suisse le racisme ait certainement eu un grand rôle) que celui exercé quotidiennement par le pouvoir sarkozyste.

Notre commandeur suprême talonnetté s'invite à son tour dans le jeu, défendant au passage son idée d'identité nationale (qui reste à définir, fumeux concept).

Le discours n'est pas entièrement faux, logique pour un bel enfilage façon Guaino de lieux communs mais Sarko ne peut s'empêcher de s'auto célébrer, le chanoine des latrines vantant sa funeste création du CFCM, oublieux qu'il est du fait que l'idée de départ venait de Chevènement et que le seigneur des nanos a repris à son compte tout en ne s'adressant qu'aux musulmans les moins progressistes et représentatifs.

Donner des leçons sur l'érection de minarets lorsqu'on en fait des caisses sur quelques cas de burqas, dérangeantes peut être mais peu nombreuses, c'est du foutage de gueule pur et simple.

Pour finir son discours, l'homme qui préfère les curetons aux instits se fend d'une phrase où il démontre son mépris pour les non religieux "Chrétien, juif ou musulman, homme de foi, quelle que soit sa foi, croyant, quelle que soit sa croyance, chacun doit savoir se garder de toute ostentation et de toute provocation".

Il faut dire qu'il avait déjà déclaré que la laïcité c'était la neutralité et pas l'indifférence ; désolé, bonhomme, je réclame le droit à l'indifférence la plus totale envers les religions.

lundi 7 décembre 2009

Médecine du travail au rabais

La casse se poursuit, jours après jours,le travail de sape continue ; cette fois, c'est la médecine du travail, qui était déjà en piteux état qui en fait les frais.

Au delà de ça, ce sont les salariés, et leurs conditions de travail qui seront touchés. Le but, toujours le même, comme pour l'hôpital, comme tout ce qui touche la médecine et finalement l'humain ou sa santé, rentabiliser les coûts, gérer, économiser.

Comme l'explique l'article issu de Rue89 dans lequel j'ai pioché cette information, le Phénix du Poitou avait déjà dégainé , du temps de sa splendeur (euh) matignonienne contre cette médecine du travail, le premier coup ayant porté, il est temps, selon la devise des peintres en bâtiments, catégorie à laquelle semble appartenir la majorité de nos pantins gouvernementaux de passer la fameuse deuxième couche.

Oh, pas fous quand même les sarko boys, l'attaque n'est pas trop frontale, on se contente d'espacer le rythme des visites médicales, de même que les catégories les plus accidentogènes ou risquant de présenter les pathologies les plus lourdes seraient à priori non concernées.

Il n'en reste pas moins que des visites, ou une obligation de visite moins fréquente peut retarder la détection de problêmes et donc augmenter leur gravité ; dès lors, sans considérer l'humain mais seulement l'angle économique qui, seul, prime actuellement, où est l'économie ? Une pathologie repérée trop tardivement sera plus lourde à prendre en charge, son traitement sera donc plus coûteux et pour le salarié le temps de rétablissement (s'il est possible) n'en sera que plus long (et douloureux), ce qui sera également un problême pour l'employeur.

Encore mieux dans cette réforme, l'examen ne sera que supervisé par un médzcin, charge au reste du personnel, secrétaire, assistante de faire le boulot, idéal pour la détection, non ?

Et cerise sur le gâteau, on évoque une privatisation partielle de cette médecine.

Magnifique, non ? Et pendant ce temps, que font les syndicats, ils papotent pour savoir s'il faut protester doucement ou s'opposer mollement.

Message perso : t'as vu Gael, j'essaie de soigner ma flemme

samedi 5 décembre 2009

Manif de collectif de chômeurs

Aujourd'hui avait lieu, à l'initiative de collectifs de la lutte contre la précarité, des manifs de chômeurs et précaires.

C'est quoi un chômeur, c'est quoi un précaire ? Un peu comme le Monstre du Loch Ness, on en entend souvent parler, tout en les voyant très peu.

Quand on montre un chômeur à la télé, c'est toujours de façon voyeuriste, misérabiliste, on cherche le spectacle, la larme facile ou la commisération façon dame patronnesse, tout en sélectionnant des cas suffisamment particuliers pour empêcher l'identification. Ainsi, à l'heure où le chômage explose (mais n'est ce pas le cas depuis les années 70 ?), le chômeur reste une espèce à part, il est autre, le téléspectateur, quand bien même il compte certains de ses oubliés du marché du travail dans son entourage, peut finir sa digestion tranquille, il n'est pas concerné, pas à lui que ça arrivera.

Le chômeur est tellement autre que les propos racistes et innacceptables d'un maire UMpiste, en plein dérapage bessonesque peut changer de cible, se défaussant lâchement sur les RMistes, chômeurs (englobant également les retraités, pour tenter de faire passer sa triste saillie.

Quoi de plus normal dans un pays ou le chef de l'État est parvenu au pouvoir en utilisant les ficelles peu subtiles de la stigmatisation de ces populations fragilisées, victimes d'un système soudainement transformées en coupables.

On recourut même la fable des 500 000 emplois non pourvus, le sous entendu saumâtre chômeur=faignasse ; curieusement, ces 500 000 emplois n'ont jamais pu être identifiés, disparus peut être dans les bulles du Fouquet's, ou mieux enfins occupés grâce aux mesurettes tant vantées et si peu efficaces de l'inutile (et pourtant tellement autosatisfait) Laurent Wauquierz.

À l'heure actuelle, on nous serine que le PIB aurait légèrement augmenté, que timidement la reprise poindrait, il n'en reste pas moins que la progression du chômage risque encore de durer et qu'aucun plan réel pour améliorer les conditions de vie des chômeurs, faciliter, par la formation entre autres, leur retour à l'emploi n'est dans les cartons.

Ce n'est pas la multiplication des contrats d'une heure ou deux, des CDD de 8 jours et autres arnaques qui permettra une amélioration.

De cela, notre gouvernement n'a cure, ce qui serait presque logique pour un gouvernement de droite, mais nos vaillants syndicats s'en foutent tout autant, ils ne sont que des syndicats de travailleurs, statut perdu par le nouveau chômeur, celui ci n'ayant dès lors plus d'intérêt pour les officiels de la protestation mollasse et réglementée.

Il faut donc saluer l'initiative de ces collectifs et souhaiter une meilleure organisation des chômeurs et précaires pour peser, par leur nombre, sur la politique de ce pays, tout en se cachant pas que l'on n'est pas en face d'un bloc uniforme, homogène, le seul point commun de toutes ces personnes étant les difficultés qu'elle traversent.

mercredi 2 décembre 2009

Le rapport Cahuc veut rendre le SMIC caduc

Le SMIC fait partie des symboles que la droite, sous l'impulsion du Medef, veut abattre, au même titre que les 35 h (qui, malgré les rodomontades de Chouchou existent toujours).

Si les 35 h étaient un des enjeux médiatiques de la campagne de 2007, abattre le SMIC est peut être plus risqué politiquement. D'autant plus risqué que ce qui, normalement, ne devrait être qu'un seuil de départ ne concernant qu'une petite part de la population active, constitue de plus en plus un plafond indépassable (alors qu'il ne devrait être qu'un plancher) pour une portion de plus en plus importante de cette dite population active.

Il convient donc, pour avoir la peau de cette nouvelle bête immonde, de la charger de tous les vices de la terre. la fameuse panne de l'ascenseur social, que, dès 1986 le très libéral-brun Madelin dénonçait (à peu près aussi fort que les crânes de gauchiss à la barre à mines lors de ses folles années Occident), ne cherchez pas, un seul coupable, le SMIC.

Allez, zou, on demande à une troîka orientée libérale droitière de plancher sur cet épineux sujet et qu'arrive-t-il ? Ben, c'est la faute du SMIC, comme on le soupçonnait. Evidemment, quand les conclusions sont connues dès les prémices de l'enquête, est-il réeelement nécessaire de rédiger un rapport.

Allez, pour le bien de Laurence Parisot, de l'économie française, de Chouchou et de son gouvernement, il faut en finir avec cet archaïsme (alors même que certains ne rechignent pas à vouloir laisser s'envoler les plus gros émolûments).

Un rapport orienté, des conclusions tronquées et hâtives, oui, mais, c'est ça la France...

Des liens (remerciements façon remise des césars)

Voici la liste des aimables bloggers m'ayant cité ce mois ci :

des pas perdus

Ruminances

De tout et de rien, surtout de rien d'ailleurs

Unhuman

La Maison du Faucon

Mon Mulhouse

Le coucou de Claviers

Peuples.net

Hashtable

Avec nos gueules...

Partageons mon avis

Les privilégiés parlent aux Français...

Partageons l'addiction

Unique et commun à la fois

Carnet de notes de Yann Savidan

Internet Chine

Comité de Sévice Public

Le blog de Hypos

Trublyonne voit la vie en rouge

Chez Homer

LES JOURS ET L'ENNUI DE SEB MUSSET

Reversus

Les Peuples du Soleil

le blog de polluxe

Gularu #Blog

Mon Mulhouse le blog 100 % BIO

Nouvel Hermes

Pur Délire

buzzz marketing

Anti-Sarkomania

Pierre Braun



Merci à tous, ceci était le billet rituel de congratulations générales pré -wikio (ah, faudrait aussi que je parle du Blogonet peut être)

lundi 30 novembre 2009

Petites phrases de campagne

Le supposé président de tous les français a donc décidé de sortir de ce rôle, qu'il n'a jamais tenu, pour endosser ses habits de chef de clan. Sarkozy fait campagne pour les régionales, il ne préside pas un pays (vu son efficacité, on devrait d'ailleurs s'en réjouir), il lance un parti à l'attaque.

Le résident de l'Élysée n'est finalement qu'un candidat permanent, plus efficace lorsqu'il harangue les foules, invective ses opposants et se lave les mains de son propre bilan que lorsqu'il gouverne.

Ce type est d'une audace formidable lorsqu'il ose, sur le ton de la question, parlant d'autres partis, une saillie telle que "savent-ils qu'il y a du chômage ?". Ben oui, mon gars, tout le monde le sait d'ailleurs, à part les Wauquierz and co qui n'hésitent jamais à se gargariser de leurs très imaginaires succès.

Pour continuer dans l'indécence, notre Badinguet moderne accuse les socialistes d'agiter le spectre du FN. Morceau de choix, très gouteux quand on songe que les sbires du nano courent après leur identité nationale, joli os à ronger qu'ils disputent...au FN justement.

Autres personnages à faire taire d'urgence, le motodidacte, quand il réclame le courage d'augmenter les (très hauts) salaires (pour le coup, celui de Proglio) ainsi que l'insupportable Bertrand, ce type, jurant, croix de bois , croix que de fer, que les régions qui auront l'intelligence de voter pour l'UMP ne verront pas , contrat de confiance façon Darty à l'appui, leurs impôts augmenter.

Il est bien connu que l'impôt, c'est le truc de la gauche, pas de la droite, eux, c'est plutôt l'introduction de taxes mais, non, rien à voir, hein.

Faudra m'expliquer comment la suppression de la taxe professionnelle sera compensée, mais chut, ce sera après les régionales, certainement.

Sinon, on apprend de ci delà que l'inflation repart, que notre police nationale, remplacée à terme par des milices et des caméras, se déballone quand il s'agit d'arrêter des jeunes Pop.

Bon, je n'ai pas parler des minarets suisses, allez voir chez quelques confrères, ils en parlent.

lundi 23 novembre 2009

Le Veau d'Or

On peut faire des blagues sur les auvergnats, sympas lorsque pas trop nombreux; évoquer, trémolos dans la voix, oeil trouble/troublé fixé sur la ligne bleue des Vosges, le fumeux concept d'identité nationale et même, particulièrement bienvenu en temps de campagne, évoquer les moutons égorgés dans les baignoires -ce vieux fantasme qui remonte au siècle dernier - aller à la pêche aux voix frontistes sans honte, on n'en est pas moins pragmatique.

Pragmatiques, cyniques, décomplexés comme cela s'est revendiqué, tels sont nos beaux gouvernants prêts à sacrifier la laicité pour attirer une hypothétique nouvelle manne, la finance islamique.

Dans le pognon, tout est bon comme on dit, et si pour ça, il faut introduire un doigt de charria dans nos vieilles lois, pas d'hésitation.

Que le Conseil Constitutionnel s'y soit, in extremis, opposé, n'arrête pas pour autant la ministre des finances que le monde nous envie, c'est prévu, on reviendra à la charge.

Au pays du chanoine des latrines, là ou la parole de l'instit ou du prof ne peut se hisser à la hauteur de celle du curé (ou rabbin, imam, quel que soit votre marque préférée), la laïcité est un précepte éculé, une survivance d'un pays qui sut botter le cul aux calotins mais qui les voient revenir maintenant sans broncher.

Des religieux, des banquiers, l'équivalent pour un gauchiss des gousses d'ail et pieux pour un vampire, allez zou, le couteau entre les dents...



(Au passage, la finance islamiquee, est déjà enseignée en France, c'est peut être ça aussi la réforme de l'éducation et de l'enseignement dans ce pays)

jeudi 19 novembre 2009

Gainsbourg filtré

La connerie d'une époque ne se mesure pas qu'au comportement des pseudos stars de la politique, leurs petites phrases, petites frasques et autres buzzeries médiatico médiocres.

Elle se mesure aussi au climat général (mis en place au passage par les ceusses cités précédemment), un fond de l'Eire nauséabond et étouffant.

Une belle illustration de ce comportement, après Sartre, Tati et d'autres, est la censure du biopic centré sur Serge Gainsbourg.

Gainsbarre se voit interdit de pub dans le métro, la vision de l'homme à tête de choux empanaché de la fumée de ses Gitanes étant insupportable aux pisses-froids des régies pub ainsi qu'aux croisés du néo puritanisme, fermement décidés à faire votre bien envers et contre tout, même contre vous.

Le problême, c'est que la clope est consubstantielle au bonhomme et présente aussi bien dans son iconographie que dans sa musique. Doit-on également interdire la diffusion de "Dieu est un fumeur de havanes" ?

Ce pays est foutu comme disent d'autres.

samedi 14 novembre 2009

Adopter OXML, c'est Fillon qui a eu l'idée

Il y a quelques temps, Fillon, le transparent Premier Ministre, racontait qu'il était un geek, ce dont tout le monde se foutait, comme tout le monde se fout d'ailleurs de ce que peut faire (généralement rien d'ailleurs) le châtelain sarthois.

Ayant beaucoup de temps libre, qu'il consacre à l'occasion à vanter un bilan catastrophique, François a décidé de retourner à ses occupations de geek ; en l'occurence, il vient de se fendre d'une note, appelant à l'adoption du format OpenXML par les administrations.

La particularité de ce format est est qu'il est le bébé de Microsoft, mais surtout, à l'heure actuelle, il n'existe que sur le papier.

Recommander l'adoption d'un standard n'existant pas encore complètement, totalement fermé et donc non entièrement interopérable, le tout dans une directive sur l'interopérabilité, au moment même où des pans entiers de l'administration française se tourne vers des solutions open source, autant d'incohérences que notre apprenti pilote balaie d'un revers de mèche.

Prudent malgré tout, Fillon indique que le format libre (ODF) est lui aussi préconisé ; faut bien se prémunir d'accusations éventuelles d'ultra sensibilité au lobbying de Microsoft.

vendredi 13 novembre 2009

La petite loi du vendredi soir

Il ne faut jamais prendre pour argent comptant ce que disent les blogs, surtout lorsqu'ils sont les repères d'infâmes anti sarko, des gauchiss comme y disent, même si dans cette thêmatique on peut trouver des modemistes, des gaullistes, villepinistes voire de libéraux.

D'ailleurs, il ne faut jamais croire quiconque critique sa mini majesté, laisons glapir ces représentants de l'anti france, vu que le vrai français, fidèle aux visions ébouriffantes d'Éric Raoult, est celui qui soutient Sarko, c'est même à ça qu'on le reconnait (toute ressemblance avec une phrase célèbre de Michel Audiard est tout à fait volontaire).

Mais, je m'égare, pourquoi ne faut-il pas croire les antis sarkos, et bien c'est simple, mon bon, ces négateurs de son Immense Oeuvre vont jusqu'à prétendre que NotreChef qui êtes z'odieux fait même fi de ses promesses.

Mais que nenni, que nenni, les promesses, enfin certaines, sont tenues. Bon, pas celles concernant les idiots qui ont cru gagner plus avec quelques heures sup défiscalisées, pas celles sur l'amélioration des finances de not' bô pays qui inscrit l'extension de la dette dans sa fameuse identité nationale (diantre, et les majuscules, elles sont où les majuscules ?), non, mais une qui fait plaisir à la droite la plus rance, la plus réac, celle qui veut toujours taxer la partie populaire de la nation, celle qui prétend restaurer une valeur travail mais n'hésite pas, paradoxe, à toucher au larfeuille les ceusses qui, à trop travailler, se seraient accidentés.

Voilà, c'était annoncé, ils l'ont fait, quasi en catimini, avant de partir en week end, en douce, un vendredi soir. Mais bon, les médias préfèreront sans doute gloser sur l'illuminée Lagarde qui a vu la croissance, mais est à peu près aussi écoutée que David Vincent à l'époque , c'est dire.

mardi 10 novembre 2009

Bilan globalement positif

Au moment ou des journaux célèbrent tous sur le même ton la chute du Mur de Berlin, il n'est pas inutile de rappeler cette petite phrase de Georges Marchais, comique troupier des années 70/80 et également secrétaire du PCF de la même époque.

Georges trouvait globalement positif le bilan de ce que l'on nomme maintenant l'ex URSS, ce qui était somme toute normal pour un stal pur sucre.

Marrant de constater que la garde prétorienne de Sarkozy, les Bertrand, Lefebvre, Hortefeux, ainsi que d'autres, plus obscurs mais aussi bornés et experts en cirage de talonettes utilisent à leur tour cette formule pour dépeindre le bilan de l'homme qui, à lui seul, abattît le mur de Berlin, amenant les populations "de l'est" à la lumière.

Les UMPistes qui s'autocongratulent, c'est un régal à lire, bouffis de suffisance, d'autosatisfaction, pleins de morgue (et de merde dans les yeux), discutant doctement de leurs mérites, immenses, de celui du Chef, incommensurable, se lançant dans des diatribes qui évoquent un Bouvard et Pécuchet qui serait mis en scène par Max Pécas, dialogues inclus.

Dans les imbéciles inutiles de l'UMP, si l'on cite souvent Lefebvre, on oublie que la concurrence est rude, ainsi Éric Raoult nous rappelle que, lui aussi, c'est un cador dans son genre.

Ce triste sire souhaite la mise ne place d'un devoir de réserve vis à vis du Goncourt. À priori, rien à cirer, je ne lis jamais ou rarement les Goncourt, mais inventer un truc aussi con au motif d'un "manque de respect" envers le mètre de l'Élysée et sa France à lui, fallait oser mais bon, "les cons, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnait".

Mais, ils sont comme ça, nos décomplexés, pour paraphraser un autre grand penseur nouvellement introduit dans la confrérie, David Douillet, à l'Union des Malotrus permanents, c'est pas des tapettes.

jeudi 5 novembre 2009

Que sont-ils devenus ?

Une nouvelle surprenante est tombée aujourd'hui, Robert Hue, surnommé un temps Brin de Muguet par de mauvais esprits fait toujours de la politique.

On se souvenait de lui pour avoir été une figure emblêmatique des Guignols de l'Info, traînant désoeuvré et abattu en robe de chambre en milieu de journée, noyant au bouillon Knorr les performances politiques de son parti, toujours plus catastrophiques d'un scrutin à l'autre.

Trouvant que l'offre à gauche n'est pas assez diversifiée, Robert crée son propre groupuscule, histoire d'exister un peu à nouveau et peut être d'ennuyer sa vieille copine Marie-Georges Buffet.

Il faut bien occuper sa retraite en même temps.

lundi 2 novembre 2009

Actu en musique

Une chanson revenue dans l'actu, les voeux de Didier Wampas sont-ils sur le point de se réaliser (oui, ceci est un billet de fainéant, et faut encore que je fasse les tournées de liens de début de mois, comme les collègues l'ont déjà fait)


vendredi 30 octobre 2009

L'UMP signe un accord avec le PC chinois

Le parti de Sarko l'Américain, cow boy camarguais monté sur poney, chaussé de tiags comme son poto Jauni mais renforcé talonettes n'a pas que la fascination des States.

Pas se leurrer, pas de tentative littéraire à la Juppé, si on ne veut plus forcément singer les coutumes en usage chez l'Oncle Sam, on n'a pas pour autant chez nos apothicaires aux comptes obscurs la tentation de Venise, on cherche plutôt l'inspiration du côté de l'Empire du Milieu (ceci n'est pas une référence au Modem).

La Chine, ce paradis du 21ème siècle, eldorado de nos winners étatisés et de nos poussifs entrepreneurs risques tout mais néanmoins prudents... L'égide bienveillante de l'État, à la providence si décriée pour les autres se doit d'être au service des marchands de canons, de soupe, d'avions plongeurs ou toute autre sorte de requins.

Le parti décomplexé, diantre, j'ai failli oublié le plexé en écrivant, désormais officiellement parti unique, parti d'État puisqu'il se permet de traiter de puissance à puissance avec le régime officiel chinois consoit benoitement à fermer les yeux sur tout ce qui se passe en Chine.

D'ailleurs, c'est loin, et il ne s'y passe rien, donc, les méthodes policières un peu rudes (mais que la sarkosie observe en bavant d'envie, la censure d'état, dont on commence furieusement à s'inspirer, tout cela n'effarouche pas le cauteleux Bertrand, le raille parquet junior de la sarkosie qui, s'il ne nous chante pas Ghostbusters (oui, ça c'est de la vanne recherchée) chasse chaque jour un peu plus les relents de démocratie, d'honneur et de probité de ce pays, le nôtre, celui qui se veut la France des droits de l'Homme, reconverti maintenant en pays du tout pour le fric.

Le paradis des aplatis, pour une poignée de yuans ou pour quelques yuans de plus, l'arrière train de la patrie des lumiéres sifflera trois fois. Pour tous nos principes, le gros Xavier nous la joue "Nuit du Casseur", Mitchum boursouflé et ratatiné, son côté faux nounours rassurant n'étant finalement pas plus rassurant que celui de l'inquiétant Robert précité.

On s'inspire tellement de modèles répressifs que l'on réclame les têtes d'amuseurs publics et que l'on laisse le patronat s'attaquer, en toute sérenité, aux syndicalistes

Bachelot se perd dans des comptes d'apothicaires (normal, c'est son taff de base), au sujet de la grippe A et des bénéfs des labos ; Pasqua, rattrapé par l'Angolagate passe à table et balance tout, Chirac pourrait passer des pommes aux oranges et Ballamou, mentor lui aussi du Gollum élyséen se fait secouer par l'ex VRP de Ricard, Môssieu Charles; quand à Toupti 1er, diantre, il s'autoplagie.

Bref, si à gauche, ce n'est pas top, la droite va mal (tant mieux) et de facétieux bloggeurs propose d'en appeler à l'Inspecteur Derrick

mercredi 28 octobre 2009

Listes unitaires ou pas ?

Pendant que la droite sarkosyste renoue avec sa traditionnelle pêche aux voix frontistes, tentant d'unir les diverses tendances de la droite, les sarko boys, les fous du Puy et les gars de la Marine, la gauche est ,elle, fidèle à son habitude, en ordre dispersé.

Il suffit de voir les déclarations diverses d'un Peillon côté PS, les querelles de clochers ou d'influence, pour ne pas avouer de simples rivalités iznogoudiennes, ou de soucis boutiquiers, gestions des sièges, nombres d'élus et nerf de la guerre (ne pas l'oublier, ça compte aussi à gauche) qui aliment les divergences au sein d'une improbable gauche de la gauche.

Le PCF veut conserver des sièges et de l'influence, pour compenser peut être son inexistence ou presque, coincé qu'il est entre le NPA et le Parti de Gauche ; Besancenot veut rester seul maître à bord chez lui, ce qui a un certain sens, quand bien même cela peut alimenter le discours de ceux qui voient en lui un allié objectif du sarkozysme, quand au Parti de Gauche, sa volonté de s'allier au besoin au PS, si celui-ci renonce au Modem, me surprend.

Quel est l'intérêt de claquer la porte de Solférino si c'est pour s'entendre avec eux. Au 2ème tour, éventuellement, pour assurer que la droite ne l'emporte, mais là, c'est la collision frontale avec le NPA, qui refuse toute alliance et participation à des exécutifs. le mouvement unitaire s'en trouverait alors torpillé.

Le refus de certaines alliances peut se comprendre, les divergences d'idées aussi, un socle commun peut toutefois se dégager, la non participation aux exécutifs, si elle est logique pour des militants NPA, enfin ceux avec qui j'en ai discuté, me semble plutôt contradictoire avec une participation à un scrutin.

D'après le dernier communiqué mélenchoniste, une union est encore possible, les discussions ceppendant n'ont pas encore été finalisées mais les représentants du NPA ont, semble-t-il, été sur une ligne plus soft que elle esquissée par les dernières déclarations d eleur facteur/leader.

Bien que je souhaite une gauche de la gauche unie, pour battre la droite et faire comprendre au PS que l'on ne sortira du sarkozysme que par la gauche et pas par le centre, j'ai l'impression d'assister à un sacré bal des hypocrites, valable pour tous.

Le Parti de Gauche (que je soutiens pour rappel), ok pour s'allier avec le PS, si le Modem reste chez lui. Euh, justement, le Modem fera bande à part, on ne lui a apparemment rien demandé. Donc quoi, alliance directe avec le PS ? Un machin qui permettrait de renouer avec les strauss khaniens, fabiusiens et autres après les avoir quittés ? Le PCF, bôf, tant qu'ils peuvent récolter des sièges, les alliances, même avec la gauche de droite ne les dérangent pas (le seul point d'achoppement, et c'est heureux, c'est Frêche). le NPA, j'ai bien peur qu'il reste sur la ligne des Européennes, persuadé de la justesse de ses idées mais seul et sans autre poids que symbolique finalement. Dommage, la politique n'est pas qu'incantatoire, elle est aussi action et cela signifie donc accepter de siéger, s'il le faut.

Peut on louper l'occasion de l'unité face à une gauche molle quand la droite dure n'hésite plus à violer la séparation des pouvoirs, révoquant les textes de l'Assemblée ou quand, alors qu'elle maintient sa politique de privilèges envers ses clients, elle tente d'instaurer un jour de carence supplémentaire lors des arrêts maladies, ou supprime les subventions de recherches sur le point d'aboutir ?

Non, on ne peut pas, il n'y a plus de temps à perdre. marre des querelles boutiquières, il est temps d'agir, ce pays a besoin d'une vraie gauche, une gauche de combat, quoi. Sinon, ben, rendez vous au tas de sable.

mardi 27 octobre 2009

Poligny, 5000 habitants, 800 militaires pour protéger Sarkozy en visite

Toupti 1er a compris la détresse des agriculteurs (qui semble lui importer bien plus que celle d'autres composantes de la société) et en Jésus talonetté et rolexé moderne, notre mètre on ne sait pas au juste combien a décidé de rendre visite à ce que certains nomment la France profonde, que l'on peut apercevoir, à cahque JT de 13 h, traitée le plus folkloriquement possible chez Pernault.

Sarkozy (ou son staff) a donc choisi la ville de Poligny pour rassurer la FNSEA, organisation pourvoyeuse en nombre de voix umpistes.

Mais même en visite dans cette "France profonde", Toupti 1er redoute la populace, un village de 5000 habitants (environ) nécessite donc d'être sécurisé, verrouillé, coupé du monde. Pour la tranquilité d'esprit de notre agité national, on déploie 800 militaires, soit un peu plus d'un pour 6 habitants.

Se sait-il notre gloire nationale, ou se sent-il, mal aimé à ce point ? Est-il parano ou comprend-il l'impopularité de sa politique et de sa personne ?

Comme à chaque déplacement présidentiel, tout est bouclé, cette visite à de "vrais gens" est en fait une visite dans une bulle, où rien d'imprévu, de non contrôlé ne doit se produire.Rien ne doit troubler le discours, gâcher les belles images que l'on verra au 20h.

Surtout pas de nouveau "cass'toi pov'con", même si pour cela on doit bloquer quelques agriculteurs un peu agacés (et pourtant membres de la si amicale FNSEA) ayant reproduit la phrase célèbre et la renvoyant à son auteur.

La visite en elle même n'est qu'un exercice de com, on annonce des exonérations, faisant pleuvoir les euros comme par magie, fustigeant, comme une figure imposée,les 35h sans que l'on comprenne nécessairement leur évocation.

La méthode Sarko en action, un problême, boum, je subventionne, enfin à condition de faire partie des coteries sur lesquelles s'appuie traditionnellement la droite ; le tout en balançant un discours creux et démago.

jeudi 22 octobre 2009

Hadopi 2, validée par le Conseil Constitutionnel

L'acharnement a fini par payer, l'usine à gaz Hadopi est officiellement née.

Le dernier obstacle sur la route du monstre était le Conseil Constitutionnel qui, d'une beigne bien placée, avait mis KO la première mouture du futur ogre bouffeur de Kevin et Kevina fans de musique à chier.

Mais pas que, vu que gens n'ayant jamais téléchargé pourront se voir couper leur connection, pour peu que leur adresse IP soit repérée par les ayants droits et leurs flics du Net (ip empruntée ou injectée de manière abusive).

Personne n'est donc à l'abri de ce truc, téléchargeurs ou non, les gros pirates contourneront par divers biais, les madame Michu ou les vouzémoi, c'est autre chose.

Si naifs que vous êtes, vous comptiez sur l'Europe et l'amendement 138, laissez tomber, la posiion plus que light de Catherine Trautmann s'est imposée, charge aux états de décider de leur façon de procéder et la procédure contradictoire, fondamentale pour un procès équitable est "conseillée".

Pendant ce temps, l'État investit dans Dailymotion et Morano; la murène lorraine veut réguler le Net façon télé. Lamentable.

mardi 20 octobre 2009

Clearstream, 18 mois avec sursis requis contre De Villepin

L'intéressé le dit lui même, Sarkozy a tenu sa promesse de le pendre à un croc de boucher.

Le verdict de ce qui ressemble beaucoup plus à une vendetta politique qu'à un véritable procès a donc été prononcé et , Ô surprise, tout va dans le sens indiqué et théorisé par Toupti 1er.

Il est quand même curieux que tous les éléments démontant des faits énoncés comme des vérités, notamment les révélations de Médiapart sur les relations antérieures à l'affaire entre Lahoud et Sarkozy, ainsi que les déclarations du beau frère de DDV sur un Lahoud surpris dans un bureau, peut être traficotant les ordis; allez savoir, avec une stagiaire qui n'était autre que la fille du n° du renseignement français, fidèle soutien de Don Nico, il est curieux donc que tout ceci ait été ignoré.

Il fallait prouver un complot ourdi par De Villepin, toute l'enquête, le procès et les réquisitoires ont été faits dans ce sens, à charge, entièrement à charge, poursuivant semble-t-il un seul but, démolir celui qui est perçu comme si ce n'est un réel adversaire politique au moins un miroir inversé de ce qu'est Sarko.

Un sarko qui était au courant qu'il se tramait quelque chose côté Clearstream dès 2004 mais qui, opportunément a attendu 2006 pour porter plainte. Une plainte tardive qui lui permettait de barrer définitivement le chemin à celui qui, encore quelques mois plus tôt le devançait dans les sondages et qui ne dût son dévissage qu'aux "émeutes" de 2005 et à une volonté absurde de maintenir un CPE rejeté de tous (CPE que Sarkozy avait soutenu, bien qu'il n'ait tardé à dire le contraire).

Ne nous trompons pas, Villepin est de droite, et, pour moi, reste un adversaire politique, il n'en reste pas moins que je préfère la flamboyance à la Villepin, son verbe haut et plein de panache, sa montée à la tribune de l'ONU à la hussarde, là ou d'autres ont besoin de marche pieds ;oui, je préfère ce style à celui de Toupti 1er, qui n'hésita pas à s'excuser de l'attitude de la France refusant de participer à la pantalonnade irakienne, se courbant jusqu'au sol devant un parterre de républicains américains et demandant pardon pour le manque de servilité de la France, sous entendant qu'avec un être comme lui, ça ne se serait passé comme ça.

Je ne pousserai pas la cruauté envers Toupti 1er en allant comparer leur élocution ou leur érudition respective.

On peut féliciter aussi le procureur Marin pour avoir tenu un réquisitoire qui ressemble assez à ce qu'il annonçait à la presse avant le procès.

Mais chut, le gars Marin est procédurier, Beigbéder qui l'avait mis en cause dans son dernier livre a préféré caviarder les passages désobligeant pour le procureur ami du pouvoir plutôt que de risquer un procès.

En bref, plus qu'un banal procès, on a assisté au triste spectacle d'une justice aux ordres, enquêtant à charge et se comportant comme un bras armé du pouvoir politique.

Les roquets montrent les dents

Les théoriciens les plus en vue de l'UMP, ou les apparatchiks trop bronzés de la sarkozie montent au créneau pour tenter de rassurer un pouvoir vacillant.

Se rassurant comme on peut, Lefebvre, le pitt bull de salon , cheveux longs (gras) et idées ultra courtes assure que la victoire de l'ex champion poids lourd de judo, David Douillet, prouve que l'UMP, dans l'esprit étroit de Lefebvre, cela veut dire Sarkozy, est toujours une force qui va.

Fredo, sans mandat officiel de la République oublie une chose, Douillet dans les Yvelines, c'est comme Dati dans le 7ème ou le dauphin à Neuilly, l'estampille UMP amènerait un âne à être élu dans de telles circonscriptions.

On trouve même des UMPistes, peut être moins grisés par la proximité du pouvoir, ou d'un naturel moins exalté que notre moumouté porte parole, pour rappeler que Douillet fait figure de chiraquien par sa proximité passé avec Bernadette, et qu'il a surtout gagné sur son nom. Une victoire acquise avec seulement 1 000 voix d'avance, une abstention très forte, et une gauche qui, unie, mais c'est impossible à gauche, aurait pu l'emporter.

De telles nuances importent à peu à Fredo le flingueur. L'exalté en chef s'en prend dans la foulée aux médias, qu'il accuse de chercher à monter une caballe par jour contre Sarkozy, se substituant à l'opposition. Se prenant pour Mitterrand, le vrai, pas le neveu à maroquin (ne pas voir de mauvais esprit de ma part ici), Fredo cheveux gras nous parle de "curée visant à salir"...monsieur neveu justement, comme un écho de Tonton dans l'affaire Bérégovoy.

Quand on voit le degré d'obséquiosité général des médias en France, leur flagornerie constante vis à vis du pouvoir, il faut avoir la cafetière en triste état pour affirmer, sans rire, de pareilles conneries, mais bon, c'est Fredo, il n'a jamais brillé en rein et surtout pas par son sens de la mesure.

Appuyant la sortie de Lefebvre , inévitablement, on trouve le fielleux/mielleux Bertrand, jamais en retard d'un coup de lèche envers le chef.

« Cela montre tout simplement que les Français aujourd'hui veulent que le travail de réforme continue et que le soutien au président de la République continue à être affirmé », a insisté, sur RFI, Xavier Bertrand, le secrétaire général de l'UMP, épinglant ce « déversement politico-médiatique » qui a « voulu faire croire aux Français que ce qui était important, c'étaient les polémiques ».

Difficile de voir un soutien aux réformes de Sarko ces temps ci, le gros Xavier oublie sans doute le rejet populaire, mais non pris en compte, de la privatisation de la poste, comme il semble avoir oublié les manifestations des agriculteurs, pourtant soutiens traditionnels de la droite.

À en croire le "gentil" Xavier, tout va bien les français aime leur petit monarque, qu'on essaye injustement de de déstabiliser à coups de polémiques stériles (selon lui).

Le népotisme, le mépris affiché chaque jour et les résultats catastrophiques de la politique menée, tout ça pour nos duettistes UMP, c'est une vaste blague, ça n'existe pas, ça n'a pas d'importance. On croirait entendre de vieux apparatchicks du temps de Brejnev.

Enfin dernier aboyeur de service, même s'il a montré les dents le premier, Séguéla, auto proclamé inventeur de la pub, Sarkozyste par opportunisme nous prouve que les cabines UV sont la plus belle saloperie inventée par l'homme, pour paraphraser le slogan du fils de pub nous assènant "le net est la plus belle saloperie inventée par l'homme".

En pleine farce tranquille, le VRP à Rolex, montre que ce que redoute ces types c'est toute expression qu'ils ne peuvent contrôler. Pour Séguéla, c'est le net, pour Lefebvre, c'est les médias quand, timidement, ils égratignent le pouvoir.

Ces guignols ont une curieuse conception de la démocratie, mais bon, quoi d eplus normal pour ces petits, tout petits marquis du pouvoir que de se croire en monarchie.

dimanche 18 octobre 2009

Edvige renaît, sous la forme de deux nouveaux fichiers

"Cent fois sur le métier, bla-bla"

Après quelques polémiques, le fichier Edvige, juré craché, foi d'Hortefeux, était mort; Et c'est vrai, d'Edvige il n'est plus question.

Reste que deux nouveaux fichiers font leur apparition aujourd'hui, par décret, pouf, c'est plus simple, comme ça, on n'en discute pas, c'est fait, c'est créé, circulez, y'a rien à voir.

Les buts de ces fichiers ressemblent furieusement à ceux que poursuivaient le fichier au si doux prénom féminin, bien que l'ont ait expurgés les points de fâcherie.

Cela n'empêche que, comme le souligne Rue89, l'interprétation de ce qui est permis par les rejetons d'Edvige est vaste, et donc, pourquoi ne pas imaginer que l'on se retrouve finalement avec juste une Edvige phénixisée et renommée, divisée en 2 entités, pour tromper le chaland inattentif mais poursuivant bien les mêmes buts.

Ficher encore et toujours, on ne sait jamais, ça peut toujours être utile.

Nouveaux outils pour le contrôle des populations, classées à risques selon le bon vouloir des donneurs d'ordres, attitude caractéristique d'un gouvernement contesté même par ses soutiens traditionnels et qui se bunkérise chaque jour davantage.

Les internautes du Figaro qui ont secoué Mougeotte pour son papier flagorneur à la gloire de Toupti 1er et de son dauphin Jean de L'Epad seront-il un jour considérés comme de dangereux opposants, faisant partie de ces fameux 100 000 internautes qui feraient la loi et l'opinion sur la toile, classés dans un fichier anti opposants pour un commentaire jugé irrévencieux ?

Les agriculteurs qui manifestaient vendredi seront-ils considérées comme des bandes, potentiellement séditieuses, avec un traitement judiciaire spécial? Allez savoir...

Pour rester sur les manifs des agriculteurs, je ne peux m'empêcher de noter que, malgré quelques dégradations et les difficultés de circuler dans les villes paralysées, on n'a pas assisté à de charges sauvages de CRS, de même que le fameux mot "otages "n'a pas été prononcé, réservé qu'il est pour les grèves issues de la fonction publique

mercredi 14 octobre 2009

Europe et surveillance du Net

Deux sympathiques bloggueurs s'inquiétaient récemment du peu d'activité de ce site, histoire de faire une moyenne, pan, deux billets consécutifs, picétout.

Il faut dire que les dernières grandes affaires médiatico blogosphériques telles que la sexualité de Mitterrand neveu ou la fulgurante ascension de Sarkozy junior ne m'inspiraient guère et ont de toutes façons, été traitées par nombre de collègues.

Histoire d'en parler quand même, je dirais que je me fous des histoires de Frédéric Mitterrand et m'étonne qu'une affaire relatée dans un livre en 2005 fasse scandale en 2008. Monsieur neveu a, semble-t-il, payé pour des faveurs sexuelles. Certes, c'est répréhensible. Il se vanterait donc de pratiquer le tourisme sexuel, tout aussi répréhensible, mais est ce plus scandaleux de payer pour ceci en France (ou la prostitution, même si elle est illégale existe) qu'à l'étranger ?

Le tourisme sexuel est l'exploitation de la misère par de riches occidentaux, ce qui, on s'en doute, est une sacrée différence avec la prostitution made in France, hein ?

Passons sur les confusions entre homosexualité et pédophilie induites par l'instigatrice initiale du scandale, qu'est ce qui diffèrencie l'affaire Mitterrand de l'affaire Ambiel, chauffeur aimable de mineure roumaines ?

Jean Sarkozy ? Nommé à un tel poste un type dépourvu de la moindre compétence sur la base de son seul nom, évidemment, c'est scandaleux, surtout lorsque le papa, en flagrant délit d'incohérence fait, discourant sur sa réforme du lycée, l'apologie du travail et de la méritocratie.

Revenons plutôt au titre de ce billet, l'Europe et la surveillance du Net.

La Commission Européenne vient de s'asseoir sur l'avis du parlement Européen (savez, ce truc composé de députés pour lesquels on vous demande de voter). des bureaucrates ne représentant qu'eux mêmes et quelques lobbys ont donc forcé l'adoption d'un amendement 138 très très light, réécrit et vidé même, avec l'entière complicité de la socialiste française Catherine Trautmann.

L'amendement 138, késako ? Trois fois rien, juste un garant de nos libertés sur le net. Gràce au nouveau texte, la création de juridictions d'exceptions sera possible, selon les désideratas des gouvernements en matière de contrôle du Net.

La neutralité du réseau, principe fondamentale est mise à mal et on se dirige vers une surveillance que l'on qualifie d'orwellienne.

Si la France fait preuve tous les jours de dérives anti démocratiques, l'Europe ne fait pas mieux.

Autistes jusqu'au bout

Peut-on définir la ligne entre détermination, jusqu'au boutisme inutile, voire carrément faire la différence entre ce qui serait une volonté politique et un aveuglement dogmatique (et clientéliste) et la connerie pure et simple ?

En fait, avec ce gouvernement, on navigue constamment entre tous ces états, et plus qu'à de la bêtise, on est confrontés à un refus du réel, et au "fait du prince" qui prime sur tout.

Les décisions du monarque ne peuvent être contestées, même si des floppées d'experts, de chiffres et autres prouvent l'inanité de trucs du genre bouclier fiscal, hors de question de faire machine arrière.

ce serait admettre que Toupti 1er n'est pas infaillible. Au pire, on pourra toujours envoyer un des chiens de garde du système, porte parole guignolesque à la Lefebvre, ministre ubuesque à la Lagarde ou diplômé es langue de bois option fayot de concours façon Bertrand face à des journalistes transis d'admiration porter la bonne parole.

Le bouclier fiscal, contre vents et marées, tout injuste socialement et budgetivore qu'il soit, sera maintenu épicétou.

De la connerie, de l'obstination, ou finalement bras d'honneur supplémentaire adressé aux français, comme pour la nomination du dauphin, le découpage électoral de Marleix, le futur Grand paris mis à disposition de la sarkozie, la justice chargée d'éliminer les adversaires politiques ou le mépris des volontés populaires (privatisation de la poste par exemple) ?

Un blogger récemment titrait qu'un des piliers de la sarkozie (que je ne nommerai pas car personne ne connait ce monsieur et qu'il occupe un triste poste) était un malade mental. Et si, finalement, la composante principale de cette sarkozie était de faire une politique totalement dissociée du réel, à la limite de la schizophrénie ?

mercredi 7 octobre 2009

TVA restauration : création d'emploi allègée

Il y a peu, le gouvernement Sarkozy réalisait une vieile promesse chiraquienne et réduisait la TVA en vigueur dans la restauration.

Une baisse obtenue de haute lutte nous conte la légende, par Toupti 1er, ce dernier à force d'acharnement et de courage, (mais si, demandez à Lefevbre, il confirmera), arrachant son consentement à l'hydre européenne subjuguée par notre titan élyséen.

Evidemment, cette mesure était surtout clientèliste, visant à satisfaire une catégorie qui lui est déjà acquise (à l'UMP s'entend) mais qui constitue un très bon relais d'opinion.

Pour faire passer le truc, on insista sur la baisse des additions (hum) et surtout sur le formidable gisement d'emplois que l'on venait de dénicher.

Pschitt, la Cour des Comptes estime aujourd'hui que, ben finalement ce ne sera pas l'eldorado, 6 000 emplois au mieux étant attendus.

À mettre en parallèle avec la nouvelle trouvaille clientèliste, annoncée certes depuis longtemps mais tout juste officialisée, sur la suppression de la taxe professionnelle, qui voit même le peu gauchiste Juppé clasher violemment Sarkozy (qui se fout du monde dixit l'ex droit dans ses bottes)

mardi 6 octobre 2009

Une charogne

L'Irlande a donc, après avoir flirté, repoussé, hésité, rejeté, épousé la putride Europe libérale.

Oyez, bonnes gens,en insistant bien, lourdement, en inondant d'argent provenant de la banque européenne un pays en crise, en crise d'avoir trop bien appliqué les recettes de l'orthodoxie
économique en vogue, on peut transformer, miracle de l'alchimie moderne, un non en oui.

Les Irlandais ont bien votés, sauf les salopiots des quartiers les plus populaires, évidemment, mais eux ne comptent pas.

Je ne suis pas sûr qu'un spectre hante l'Europe, en tout cas, on y sent partout comme une odeur de décomposition. Décomposition de la démocratie, démocratie déclarée recevable quand elle se contente d'avaliser les diktats de nos bienheureux dirigeants et cercles pesants.

Quand un vote va à l'encontre du dogme, on l'ignore, et on fait revoter.

Ainsi en va-t-il de l'Irlande comme des précédents nonistes, ainsi en ira-t-il de la votation pour la poste, non avalisée par le pouvoir et déclarée donc nulle et non avenue ; injure suprême pour quelques neuneux, le scrutin est qualifié ainsi de soviétique. Ben les gars, faites un référendum officiel, bien organisé et on verra le résultat.

Et, pour résumer l'Europe actuelle ou l'état de la démocratie, un petit extrait de Baudelaire (minute culture)

Rappelez-vous l'objet que nous vîmes, mon âme,
Ce beau matin d'été si doux:
Au détour d'un sentier une charogne infâme
Sur un lit semé de cailloux,

Les jambes en l'air, comme une femme lubrique,
Brûlante et suant les poisons,
Ouvrait d'une façon nonchalante et cynique
Son ventre plein d'exhalaisons.

Le soleil rayonnait sur cette pourriture,
Comme afin de la cuire à point,
Et de rendre au centuple à la grande Nature
Tout ce qu'ensemble elle avait joint;

Et le ciel regardait la carcasse superbe
Comme une fleur s'épanouir.
La puanteur était si forte, que sur l'herbe
Vous crûtes vous évanouir.

Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride,
D'où sortaient de noirs bataillons
De larves, qui coulaient comme un épais liquide
Le long de ces vivants haillons

dimanche 4 octobre 2009

Michael Moore :capitalism : A Love Story

Michael Moore sera de nouveau dans l'actualité dans peu de temps, celui ci ayant décidé de s'atteler, dans son nouveau film, à un démontage des mécanismes qui nous ont mené à la crise économique actuelle.

Comme d'autres blogueurs (ce dernier signalant qu'aujourd'hui, c'est l'anniversaire du Faucon ) , j'ai été invité à une projection de ce film, même s'il est fort peu probable que je puisse m'y rendre, n'habitant pas Paris.

Il n'empêche que la sortie d'une nouvelle charge de Moore contre le système "incontournable" dans lequel nous vivons mérite d'être signalée (merci aussi à Tristan pour cette invitation ).

Bande annonce du film : Capitalism : A Love Story



Des liens, des liens (bordel, expression copyrightée, je crois)

Nouvelle tentative de mise en ligne du rituel billet de remerciement pour les gentils linkeurs de septembre (sur le premier les liens s'étaient évaporés, d'où suppression du billet et réécriture des URL unes à unes).

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mercredi 30 septembre 2009

Les méritants de la sarkozie

Toupti 1er va donc, dans son immense générosité, royalement octroyer une aumône, euh, pardon, un RSA aux jeunes de moins de 25 ans mais pas aux feignasses, hein, tention, seulement à ceux qui auraient travailler 2 ans sur les 3 dernières années.

C'est que, ma bonne dame, comme le dit le rondelet xavier Bertrand, l'assisatant, no pasaran, hein, faut pas déconner.

Toupti 1er se voit donc à nouveau encensé dans les médias, réussissant ainsi son plan com en direction des jeunes (des jeunes travailleurs, hein, les autres, c'est rien que des feignassses et des racailles). Passons sur le fait que le nombre de futurs bénéficiaires de la bienveillance umpiste (et surtout électoraliste) est ridicule, passons aussi sur le fait que, s'ils ont travaillé 2 années, en toute logique, les nouveaux RSAistes bénéficient d'indemnités ASSEDIC (et par là même, sauf si le montant des dites indemnités est ridicule ne peuvent prétendre au RSA). Louons simplement la bienveillance miséricordieuse du soleil de Neuilly.

Une bienveillance qu'il étend à tous, certes, mais surtout à ses riches amis, comme en témoigne la liste des patrons nominés par notre orateur haut perché :

Henri Proglio: le P-DG de Veolia Environnement va remplacer Pierre Gadonneix à la tête d'EDF d'ici au 22 novembre. La direction de l'électricien lui avait déjà été proposée par le gouvernement en 2004, mais il l'avait alors déclinée. Son prédécesseur a commis l'impair de réclamer en juillet une hausse des prix de l'électricité de 20% en 3 ans.

Stéphane Richard: son nom avait circulé pour la SNCF, la RATP, La Poste, EDF, Air France, BPCE ou Veolia... Le directeur de cabinet de la ministre de l'Economie Christine Lagarde a finalement rejoint France Télécom au 1er septembre en tant que directeur général délégué, avant de probablement prendre la succession de Didier Lombard en 2011. Parmi les dossiers sensibles qui l'attendent: la 4e licence, Orange Sport ou les antennes-relais.


Bernard Delpit: La Poste a confirmé en juin la nomination de Bernard Delpit, conseiller économique à l'Elysée depuis 2007. Il remplace le directeur financier Nicolas Duhamel, qui a quitté le groupe public pour BPCE, issu de la fusion entre les Banque Populaire et Caisse d'Epargne.

Jean-Luc Hees: en nommant le journaliste à la présidence de Radio France en mai, Nicolas Sarkozy a inauguré la nouvelle loi sur l'audiovisuel public qui prévoit un nouveau mode de nomination pour les présidents des groupes audiovisuels publics. Jean-Luc Hees avait été directeur de France Inter de 1997 à 2004, avant d'être débarqué à l'arrivée de Jean-Paul Cluzel dont il a finalement pris la suite.

Luc Vigneron: l'Etat a fini par imposer ses vues à Dassault Aviation. L'entrée de ce dernier au capital de Thales en mai (avec 20,8% contre 27% pour le premier) s'est certes accompagnée du départ de son P-DG Denis Ranque, mais elle a aussi été marquée par l'arrivée de Luc Vigneron, lequel avait la préférence du gouvernement face à François Quentin.

François Pérol: la nomination en février du secrétaire général adjoint de l'Elysée à la tête de BPCE a été l'objet de toutes les polémiques. Le motif? La Commission de déontologie de la Fonction publique n'avait pas été saisie sur cette affaire de pantouflage ni par l'Elysée ni par François Pérol lui-même. Et ce, contrairement à l'obligation inscrite dans la loi du 29 janvier 1993, qui interdit à tout fonctionnaire de rejoindre une entreprise privée sur laquelle il a exercé un contrôle. Le parquet de Paris a toutefois classé sans suite l'enquête pour "prise illégale d'intérêt" qui visait le conseiller du président.

Jean-Pierre Jouyet: en renonçant à son poste de secrétaire d'Etat aux Affaires européennes pour l'Autorité des marchés financiers en décembre 2008, Jean-Pierre Jouyet a précipité le mini-remaniement ministériel de début 2009. Proche collaborateur de Jacques Delors et Lionel Jospin, il avait été directeur du Trésor à Bercy jusqu'à l'arrivée de Nicolas Sarkozy en 2004 qui l'avait fait nommer ambassadeur chargé des questions économiques internationales.

Christian Charpy: le directeur général de Pôle emploi a été nommé par décret du chef de l'Etat en décembre 2008 pour 3 ans. Christian Charpy, qui avait auparavant occupé les mêmes fonctions à l'ANPE, a déjà dû faire face à plusieurs grèves des salariés dénonçant le double effet de la fusion ANPE-Assedic et de l'explosion du chômage.

Pierre Mariani: après la démission du patron de Dexia Axel Miller suite à l'annonce d'un plan de sauvetage de 6,4 milliards d'euros orchestré par les gouvernements belge, luxembourgeois et français, c'est l'ex-directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy au ministère du Budget entre 1993 à 1995 qui a pris les rênes de la banque franco-belge en octobre 2008. Cet ancien de BNP Paribas s'est vu confier la direction exécutive, quand le Belge Jean-Luc Dehaene a lui pris la présidence du conseil d'administration, conformément à un accord entre Paris et Bruxelles.

Alain de Pouzilhac et Christine Ockrent: France Monde est mort, vive l'Audiovisuel extérieur de la France! La holding regroupant France 24, RFI, et en partenariat TV5Monde a été voulue par le président de la République, créée en avril 2008 et confiée à Alain de Pouzilhac et Christine Ockrent, épouse du ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner.

Guillaume Pepy: le 27 février 2008, le conseil des ministres nommait Guillaume Pepy président de la SNCF pour un mandat de 5 ans. Numéro deux depuis 2003, il a donc succédé à Anne-Marie Idrac. Celui qui a travaillé dans plusieurs cabinets ministériels de gauche, dont celui de Martine Aubry, doit son poste à la politique d'ouverture et à son habileté à avoir fait passer la réforme du régime spécial de retraite des cheminots et le service minimum. Des thèmes chers à l'Elysée, qui s'est d'ailleurs fendu pour la première fois d'une lettre de mission dans laquelle étaient fixés cinq chantiers phare pour la compagnie ferroviaire.

Source : Challenges

Bref, pour les amis de Sarkozy, tout va bien. La France, elle, se voit confrontée à un déficit record, que l'on attribue évidemment à la crise, sans remettre en cause la politique de ce gouvernement.

Un gouvernement qui nous l'a assez seriné, il n'est pas là pour augmenter les impôts, lui préférant nettement la création de taxes à gogo.

lundi 28 septembre 2009

Financemement public pour établissements privés

Un truc qu'on ne peut enlever à notre majorité UMP, c'est qu'ils sont tenaces.

Quand un projet est trop controversé, ils le retirent discrètement de l'agenda du moment, mais ce n'est que partie remise.

Ainsi en a-t-il été de la réforme visant les droits des mères de famille pour la retraite ou cette fameuse proposition de Copé de taxer, imposer plutôt, les accidents du travail.

Projets qui ont fait du bruit ces derniers temps mais qui avaient déjà fait l'actu dès 2008.

Aujourd'hui, la saloperie remise à l'ordre du jour, c'est l'obligation pour les communes de financer les établissements privés accueillant des élèves issus d'une commune dépourvue d'établissement de ce type.

Contrats d'association ça s'appelle, belle manoeuvre pour défavoriser une fois de plus l'enseignement public face au privé. Tout ça au nom, paraît-il de l'égalité, tout du moins la conception curieuse qu'a la droite de cette égalité.

Allemagne, année zéro

On nous serine un peu partout sur la victoire, quasi absolue, de la droite, droite libérale et plus ou moins dure économiquement, qui amènera une coalition CDU/libéraux.

Traduction vu d'ici, oyez, bonnes gens, même en Allemagne, la gauche est dans les choux.

La gauche est dans les choux, aux fraises, s'apprête à manger les pissenlits par la racine (si quelqu'un a deux autres exemples, allez y, la recommandation c'est 5 fruits et légumes par jour). La messe est dite; la gauche ne fait plus recette.

Mais là, on parle du SPD, celui qui a soutenu la politique de Schrôder (lois Hartz et autres saloperies), ce SPD, gauche toute molle sociale démocrate, qui n'a plus de gauche que le nom, aligné, la plupart du temps, sur les positions économiques de la droite, ne s'en différenciant, pour la forme, que sur quelques questions sociétales.

SPD, travaillistes façon Blair en Grande Bretagne, ce n'est pas la gauche qui est rejetée, c'est la 3ème voie. Cette voie de la confusion, du mélange des genres, du louvoiement entre l'àplaventrisme devant le marché et des propos à base de régulation, douces les régulations et ultratimorées, ou plutôt d'appel à des régulations.

Pendant ce temps, une gauche plus radicale, Die Linke, s'implante dans le paysage, un exemple à méditer pour la sarkozie ou le FDG et ceux qui en ont marre de la gauche molle doivent, s'ils veulent peser, s'unir.

Je me doute qu'une alliance FDG/NPA ne gagnera pas la présidentielle, ni les régionales ou autres mais, si une telle alliance se faisait et prenait un poids politique plus important qu'un simple vote protestaire que l'on peut se contenter d'ignorer ou de classer inutile ou populiste, peut être que le "grand" parti de gauche, le PS, serait tenté de gauchiser réellement ses positions, bien qu'il soit trop occupé à l'heure actuelle par une nième future rénovation.

La crise, qui n'est pas finie, a sonné le glas de l'ultra libéralisme, va-t-on le laisser malgré tout continuer à diriger le monde, sans tirer la moindre leçon de ce qui vient de se produire (et que l'on ne me fasse pas rire avec le G20).

Au fait, l'exécuteur des hautes (ou basses) oeuvres de cette politique, n'est-il pas le FMI; dirigé par un représentant de cette pseudo gauche, DSK, qui se voit déjà en sauveur en 2012 ?